Mission: Impossible 3 / JJ Abrams, USA - 2006
Troisième volet de la saga cinématographique hétérogène , MI3 renoue clairement avec la série originale. Missions préparées au millimètre (et chronométrées à la seconde près), équipe finement rodées... Mais surtout, aucun temps mort.
Là où le premier privilégiait l'intrigue de trahison, et le deuxième l'action (mais pas trop quand même), ici, on joue à fond la carte du divertissement familial.
Cependant, avec la présence de JJ Abrams derrière les commandes, on peut tout de suite prendre un point de comparaison: Alias. Cela n'est bien sûr jamais péjoratif, mais il est clair que, si la série prenait explicitement MI comme référence initiale, MI3 ressemble clairement à Alias. Juste retour des choses?
La musique est la même (Michael Giacchino, et ses violons discordants - fermez les yeux et écoutez: Alias, LOST ou MI3? -), les caméos restent toujours les potes à monsieur, Greg Grunberg en tête. Et les situations invraisemblables aussi: "Il reste 20 heures, il reste 2 heures, il reste 2 minutes" "A y est j'ai trouvé!"), mais surtout, le gag ultime, reléguant Rambaldi au rang de blague Carambar du fil rouge: la "patte de lapin", dont on ne saura jamais la véritable nature et fera même l'objet de la blague finale (c'est dire la crédibilité de l'engin!).
Cependant, il reste donc l'action. Et quelle action! On retiendra surtout la scène du pont, mais d'autres valent aussi leur pesant de cacahuètes: l'immeuble, l'évacuation introductive, la baston finale (euh là non). Et bien sûr, l'infiltration du Vatican (hop, ni vu ni connu, je fais péter les souterrains incognito).
Mais le film est clairement parasité par la grosse tête de Tom Cruise. Ici, il s'en sort plutôt bien, mais les scènes qu'il impose au scénario (cf le mariage Ultra Brite) alourdissent clairement un film d'action de ce statut (dans Delta Force, on s'en fout de la femme à Chuck Norris - rires gras -). Le film est clairement tourné pour lui, et nuit l'esprit d'équipe sous-jacent semblant régner dans le script. Du coup, les seconds rôles en prennent un coup: Rhys Meyers devient presque invisible (moins que Maggie Q il est vrai), même Ving Rhames s'éclipse.
Cependant, en face de cette fine équipe, enfin de ce fin Cruise, il y a ce fameux et à jamais idôlatrable Philip Seymour Hoffmann qui prouve qu'en plus de savoir tout faire, il joue aussi les méchants à la perfection (cf la scène d'introduction, même dans la bande-annonce on en frissonnait d'avance). On retiendra surtout sa mort. Il semble qu'à chaque grand méchant correspond une mort inversement proportionnelle à sa classe. Dommage.
Ainsi, comme divertissement d'action familial, il est clair que MI3 en impose assez pour forcer le respect, et permettra certainement à JJ Abrams de continuer à faire son trou à Hollywood.
Note : 80 %
Critiques presses
wizzare, Posté le mercredi 30 septembre 2009 11:44
Moi je lui aurais donné 65% au maximum, non pas en comparaison des autres, car celui ci est surement le meilleurs, ni face à la série que je ne connais pas, mais à cause du fait que, pour ma part, le film se découpe en deux parties.
La première, hallucinante on est tenu aux tripes par le suspens est le fait que la situation semble totalement échapper à tout contrôle.
Puis il y'a la fin, sorte de happy end que j'ai détesté, une fin plus glauque et tragique aurait fait de ce film un quasi chef d'oeuvre.
Enfin bon il est vrai que c'est un film tout publique et à la lumière de cette argument ta note est surement justifié n'empêche que je ne peux m'empêcher de ressentir une pointe de déception quant aux possibilités écartées.
PS: Cette opinion viens surement du fait que j'ai visionné le film en deux fois, m'arrêtant pile au tournant du film ( le retour au rêve initial, la situation qu'il à tenté d'éviter).
Ah oui j'implore pitié pour les fautes d'orthographe que j'ai tenté de limité (mais sans trop de conviction).